PROCESSION DE LA SANCH
L'itinéraire de la procession en 1954 est décrit comme suit :
Départ : 15 heures de l'Eglise Saint-Jacques
Place du Puig, Rue de l'Anguille, Place de la Révolution Française, Rue de la Révolution Française, Rue des Trois-Journées, Rue des Marchands, Rue Saint-Jean, Place de la Cathédrale, Cité Bartissol, Rue Jeanne d'Arc, Porche Notre-Dame, Rue Louis-Blanc, Rue de la Loge, Rue de la Barre, Rue de l'Argenterie, Place Rigaud, …
Depuis plus de six siècles, ce rituel est immuable. La Confrérie de la Sanch (« Précieux Sang du Seigneur ») a été fondée en 1416, en l’église Saint-Jacques à Perpignan, suite à la prédication de Saint Vincent Ferrier, moine dominicain. Outre l’aspect spirituel, le but de la Confrérie était la commémoration de la Passion par les processions et l’assistance aux prisonniers et aux condamnés à mort avant, pendant et après leur exécution.
Les processions avaient lieu autrefois le Jeudi Saint. Avec les pénitents qu’on retrouve aujourd’hui, les flagellants étaient les plus impressionnants. Le dos nu, ils prenaient un soin particulier à se fouetter avec ardeur. Ces pratiques d’une démonstration de foi un peu véhémente incitèrent l’autorité religieuse et le Conseil Souverain du Roussillon à limiter progressivement ces processions.
Au cours des XVIIème et XVIIIème siècles, elles furent plusieurs fois interdites, car jugées notamment trop baroques et espagnoles au goût des autorités françaises. Elles furent quelques temps suspendues durant la Révolution françaises puis reprirent jusqu’en 1870. Pendant près de 70 ans la confrérie de la Sanch a survécu intra-muros dans l’Eglise Saint Jacques. Pendant plus d’un siècle, la Confrérie de la Sanch a survécu intra-muros dans l’église Saint-Jacques. C’est à partir de 1943, conduite par Raphael Boher, jardinier, que la procession reprend un parcours extérieur dans le quartier Saint Jacques. En 1950, un groupe de personnes dont Joseph Deloncle, pharmacien de son état et futur conservateur du Musée de la Casa Pairal, que les processions, avec le défilé des « misteris », reprirent leur itinéraire tout autour du centre-ville de Perpignan. En 1951, la procession perpignanaise accueille les nombreux « misteris » venus des divers coins du Roussillon, faisant d’elle une véritable vitrine de l’art processionné roussillonnais.