Une histoire épurée mais profondément humaine
LE CINEMA CASTILLET
UN FILM DE WIM WENDERS
PERFECT DAYS
Wim Wenders revient sur des terres où il fut couronné en 1984 pour
un de ses plus beaux films.
A 77 ans, il entre dans cette catégorie de grands réalisateurs
multi-primés, qui présentent une nouvelle jeunesse avec un film particulièrement abouti
Perfect days.
Hiriyama, un homme déjà vieillissant, vivant seul et cultivant avec bonheur ses routines quotidiennes qui le mènent de Shibuya à des bains publics, en passant par ses restaurants préférés, dans une ritualisation de chaque moment qui est ponctué par une joie de vivre affichée par des sourires d’une grande beauté.
Chaque journée commence de la même façon, un regard vers le ciel, une boisson, un travail, et une musique écoutée sur des K7 qui encapsule le personnage dans une patine très années 1980.
Ses déambulations sont capturées et enrobées de musique, comme des ponctuations d’un art de vivre qui, loin d’être usant, devient un programme enthousiasmant.
Mais ces seules notes ne pourraient constituer une histoire et un film, c’est ainsi que Wenders s’amuse à distiller des embuches sur le chemin de son personnage.
Les scories, qui entachent la partition jusque-là parfaite d’Hiriyama, dynamisent le film et lui donnent des couleurs inattendues.
La parole se fait moins rare, on aperçoit des morceaux de l’histoire intime du personnage, son excentricité prenant un peu d’épaisseur.
Hiriyama est un magnifique personnage
Une histoire épurée mais profondément humaine
Sortie réelle