AU CASTILLET
DON GIOVANI
OPERA
Oeuvre de Wolfgang Amadeus Mozart
Derrière ses hardiesses et sa quête effrénée des femmes,
ce sont Dieu, les hommes et l’ordre du monde que Don Giovanni raille et défie.
C’est en cela que sa chute sera inéluctable et son châtiment foudroyant.
L’opéra de Mozart – un dramma giocoso, c’est-à-dire un drame joyeux – dit tout cela avec une force irrépressible.
Le livret habilement troussé de Lorenzo da Ponte reprend le mythe de Tirso de Molina, dont Molière a aussi fait son Dom Juan ; mais la musique de Mozart, dès l’ouverture, pare l’ensemble d’une dimension métaphysique qui dépasse de très loin l’anecdote.
Don Giovanni est la quintessence du génie mozartien, une sorte d’absolu du genre, où le haut et le bas de la nature humaine se côtoient, où flirtent le tragique et le grotesque, le sublime et le dérisoire, les élans spirituels et les plaisirs de la chair.
Le tout coulé dans la plus divine musique jamais écrite.
Celle qui fera dire à Richard Wagner que Don Giovanni est « l’opéra des opéras ».
A Séville, en Espagne.
Séducteur blasphémateur, Don Giovanni avance masqué pour séduire Donna Anna, par ailleurs fiancée à Don Ottavio.
Anna le repousse et reçoit la protection du Commandeur, son père.
Au cours d’un duel nocturne, Don Giovanni blesse à mort le vieil homme, avant de s’en aller, sans le moindre remords, vers d’autres proies, toujours flanqué de son valet Leporello, complice récalcitrant de ses audaces.
Donna Elvira et Zerlina seront les autres victimes criantes du libertin.
Après avoir perpétuellement glissé entre les mailles des filets – et s’en être délecté avec concupiscence – Don Giovanni ira brûler dans les flammes de l’enfer, entrainé par le spectre du Commandeur venu venger sa fille et rétablir l’ordre des choses.
Sortie réelle