Ramon FAURA-LLAVARI (1945-2022)
était un homme aux multiples facettes : père de famille dévoué, époux aimant, artiste talentueux, ami fidèle, entrepreneur dynamique, sportif passionné, mais avant tout, un être d’exception. Bien que nous souhaitions faire connaître son œuvre et ses nombreuses dimensions, il est important de noter que Ramon n’aimait ni se mettre en avant ni se prendre trop au sérieux. Il préférait vivre pleinement le présent, animé par de nombreux projets de vie, actuels ou à venir, toujours en gardant une place de choix pour ses enfants et son épouse.
Né le 2 mars 1945 à Barcelone, au sein d’une famille d’industriels, Ramon FAURA-LLAVARI incarnait une véritable polyvalence d’intérêts et de talents. Aîné de cinq enfants, il était le fils de Ramon FAURA i OBAC, commandant dans l’armée républicaine responsable des usines d’armement de la Generalitat de Catalogne durant la guerre contre les forces franquistes.
Dès son plus jeune âge, Ramon se distingue par une précocité remarquable. Il obtient son baccalauréat à 16 ans, puis entreprend des études d’ingénieur tout en suivant des cours de peinture et de dessin à l’école d’art La Massana de Barcelone. C’est là qu’il côtoie des artistes et fréquente l’atelier de Joan Miró.
En 1968, opposant au régime de Franco, Ramon se réfugie en France à l’âge de 22 ans. Il voit ce pays comme le berceau des Droits de l’Homme et un havre pour les artistes. C’est durant cette période qu’il commence à exposer et à vendre ses premières toiles. Membre du PSUC, il poursuit la lutte contre le franquisme en transportant des tracts depuis la Catalogne Nord vers Barcelone, utilisant des « pisos lliures » (appartements libres) pour ses missions clandestines. Jean Olibo, maire de Saint-Cyprien et ancien résistant, reconnaît ses talents de peintre et lui propose l’église Saint-Étienne de Vilarasa comme atelier. Un contrat emphytéotique de 99 ans est signé, et une dalle qu’il a coulée peut encore être vue près de l’église.